Zweiter Teil der Geschichte von Francoise und Fanchon. Sie handelt von Reisen über die Grenzen – zwischen Frankreich und Deutschland, zwischen Kindheit und Erwachsenenwelt, zwischen Arbeiterkultur und Boheme. Aufgeschrieben haben sie unser Redaktionsmitglied Francoise Grimal und ihre treue Begleiterin Fanchon Toupet. Auf deutsch und französisch.
Sie war nicht ein Aprilscherz wie ihr Vater, der, als vorletztes Kind einer Familie mit fünf Kindern, am ersten April, ins Leben geworfen wurde. Sie musste sich bis Ende April gedulden, um auf die Welt zu kommen. Sie war ein gewolltes Kind. Bei ihrer Geburt war sie ein ruhiges rundes Baby. Es änderte sich allerdings schnell, nach den mühseligen, erfolglosen Versuchen ihrer Mutter, sie zu stillen. Sie schrumpfte etwas zusammen und sah wie eine Greisin aus. Von fremder Brust musste sie ernährt werden. Da sie von Natur aus eher gierig war, hatte sie sich daraufhin überfressen und bekam Milchschorf. Nach diesen unschönen Anfangsschwierigkeiten, aus dem vielleicht nachhaltiger Groll auf ihre Mutter erwuchs, wurde sie wieder das ruhige kleine Ding, das sie am Anfang war: sie schlief selig, protestierte selten, lag mit weit aufgerissenen Augen friedlich im Kinderbett, als würde sie darauf warten, dass die Welt ihr entgegenkam.
Den ersten Sommer ihres Lebens verbrachte sie mit ihren Eltern auf dem Land bei der Schwester ihres Vaters und ihrem Mann, die in einem kleinen Dorf Grundschullehrer waren. Tagsüber schlief sie oft im Schulhof unter den Platanen in einem großen Wäschekorb, der sich dank zwei Griffen leicht überall transportieren ließ, dies schien in der Familie ihres Vaters eine Tradition zu sein.
Da ihre Eltern kräftig und sportlich waren, machte sie auf diese Weise lange Spaziergänge mit ihnen. Einmal hatten sie allerdings vergessen, dass die Sonne für so einen Kleinkinderkopf doch etwas zu kräftig sein kann. Nach einem längeren Spaziergang war sie krebsrot geworden und hätte beinahe einen Sonnenstich bekommen. Diese erste Begegnung prägte ihr Leben. Sie wurde trotz der ersten Konfrontation eine glühende Anbeterin der Göttin Sonne, der sie später oft die Stirn bieten sollte, vor der sie aber als Kind unter den Platanen im Schulhof zunächst Schutz suchen musste. Der Schulhof mit seinen großen Platanen, direkt in der Nähe der Dorfkirche, wurde der Rahmen ihrer schönsten Ferien. Sie schlief mit ihren Eltern neben der großen Küche, die zugleich die Schulkantine war, in einem großen Zimmer, das auf den Schulhof ging. Vom Schulhof aus ging eine Treppe bis zum Dorfplatz vor der Kirche hinunter..
Text und Zeichnung: Francoise Grimal
Elle n’était pas un poisson d’avril comme son père, qui, avant dernier enfant d’une famille de cinq enfants, plongea dans la vie un premier avril. Il lui fallu attendre fin avril pour venir au monde. Elle était une enfant désirée. À sa naissance, elle était un bébé tranquille, potelé. Mais cela changea très vite après que sa mère ait tenté sans succès de l’allaiter. Elle perdit du poids et pris l’aspect d’une petite vieille toute ridée. On la mit en nourrice. Comme elle était d’un naturel plutôt vorace, elle se gava et fut bientôt couverte de croûtes de lait. Apres ces débuts un peu difficiles qui firent naître en elle un ressentiment tenace vis à vis de sa mère, elle redevint le petit bout de chou tranquille qu’elle était au début: elle dormait bien, protestait rarement, restait, paisible, les yeux grand ouverts dans son berceau, comme si elle attendait que le monde vint à elle.
Elle passa le premier été de sa vie à la campagne, avec ses parents, chez la soeur de son père et son mari qui étaient instituteurs dans un petit village. Dans la journée, elle dormait sous les platanes dans une grande corbeille à linge qui se laissait facilement transporter grâce à deux poignées. Apparemment c’était de tradition dans la famille de son père.
Comme ses parents étaient solides et sportifs, elle les accompagnait de cette façon au cours de leurs longues promenades. Mais ils oublièrent une fois, qu’un si petit bébé ne supporte pas un soleil trop chaud. Apres une promenade prolongée, elle devint rouge comme une écrevisse, pas loin d’avoir attrapé une insolation. Cette première rencontre avec le soleil marqua sa vie. Malgré cette confrontation, elle devint une ardente adoratrice du soleil à qui elle devait plus tard souvent faire front, mais contre lequel, enfant, elle dû tout d’abord se protéger sous les platanes de la cour l’école. La cour de l’école, avec ses gros platanes, toute proche de l’église du village, devint le cadre des plus belles vacances de son enfance. Elle dormait avec ses parents dans une grande pièce attenante à une grande cuisine qui était en même temps la cantine de l’école. De la cour de l’école descendait un escalier jusqu’a la place du village devant l’église…